Les différents hôpitaux

Il existe en Israël plus de 259 hôpitaux :

- 48 de médecine générale

- 25 psychiatriques

- 184 s'occupent de maladies chroniques

- 2 sont spécialisés dans la rééducation

- Et 5 en maternité.

Les hôpitaux sont gérés de façons très différentes les uns des autres :

• les hôpitaux publics, dont certains appartiennent à l’État ou à une Koupat H'olim.

• les hôpitaux semi-privés, en partie subventionnés par l’État ou les collectivités locales mais qui fonctionnent comme des hôpitaux publics en terme de services fournis aux patients.

• les hôpitaux privés, dont certains sont financés par des associations bénévoles et sont à but non lucratifs.

Parmi les hôpitaux, certains sont spécialisés (hôpitaux psychiatriques, hôpitaux gériatriques, hôpitaux pour enfants, centres de réhabilitation).

- Les rendez-vous médicaux, examens et hospitalisations dans les hôpitaux publics/semi-privés sont pris en charge par la caisse de maladie (moyennant une participation forfaitaire pour chaque examen, ou trimestrielle pour une visite chez un médecin spécialiste). 
Il faut pour cela vous munir au préalable d’une Hith'ayvout (formulaire d’engagement financier ou de prise en charge) délivrée par votre caisse. Vous pouvez généralement aller vous faire soigner à l’hôpital de votre choix.

- Les hôpitaux privés offrent des soins et services privés, souvent plus exclusifs, mais également beaucoup plus chers.

Ils peuvent être partiellement ou totalement pris en charge par des assurances privées ou bien, selon le cas, par votre assurance complémentaire. Ce genre d’information est à vérifier dans vos contrats d’assurance. Il est également nécessaire de fournir à l’hôpital une Hit’hayvout, délivrée soit par votre assurance privée, soit par votre Koupa.

Rapport inquiétant   

Un rapport récent fait état d'une pénurie gravissime de lits d'hôpitaux, de la précarisation des services de santé dans la périphérie et de la mauvaise gestion des centres d'urgence.

En effet, un rapport publie récemment par le Centre Taub, l'Institut d'Etudes Socio-économiques israélien,fait état de sombres perspectives en matière de santé.
En plus des trois problèmes cites précédemment, il pointe du doigt certaines carences alarmantes comme la charge importante des hôpitaux et le coup élevé des prestations de santé pour les citoyens.
Il note cependant que les tendances à la hausse des taux de fécondité et de natalité sont confirmées et qu'elles détonnent face à la morosité des résultats publies dans les autres pays développés, en raison du fait que le nombre d'enfants que chaque femme met au monde en Israel, est le plus élevé de tous les pays de l'OCDE.
Cet état de fait accroît encore les écarts observés, entre la croissance démographique, le vieillissement de la population et l'expansion des besoins médicaux.

La présence des lits dans les couloirs des hôpitaux, l'émergence de situations de crise dans les centres d'urgence, inconséquence des exigences administratives, la complexité des prises en charge par les Koupot Holim et les charges exponentielles, affectent négativement la qualité la qualité de la médecine.

Le rapport dénonce aussi la situation des services de santé en périphérie :

- La distribution des services hospitaliers met les résidents de la périphérie dans une position d'infériorité.

- Le déploiement de lits dans les hôpitaux généraux témoigne d'une inégalité entre les districts, le nombre de lits par habitant du nord et du sud étant nettement inférieur à celui des hôpitaux a Jérusalem ou Tel-Aviv.

- La distance que parcourent les patients pour atteindre les hôpitaux de la périphérie est nettement plus importante que celle qui concerne les résidents du centre.
Par exemple : 
La distance moyenne pour rejoindre l'hôpital dans le nord est de 132,9 km contre seulement 29,7 km à Tel-Aviv.

Nombre de lits d'hôpitaux par habitant en Israel : 3 pour 1000.

Les temps d'attente sont intolérables dans les salles d'urgence, atteignant parfois jusqu'à 8 heures avant le début du traitement, voire plus.

Selon le Times of Israel, qui reprend un sondage publie par le ministère de la santé, dans les hôpitaux israéliens 1 patient sur 10 reste dans les couloirs.
Une grève illimitée a été déclenchée au mois de février 2019 à l'hôpital Hadassa de Jérusalem pour protester contre l'administration de l'hôpital d'annuler l'embauche de 7 médecins internes.

Conclusion

Les dysfonctionnements observés amoindrissent le niveau de fonctionnement des établissements et pénalisent les patients en quête d'une médecine moderne, adaptée à leurs besoins, attentive à l'expression de leur mal être parfois, aux situations pénibles qui peuvent apparaître.

Le système de santé d'Israel souffre d'un déficit en investissements estimé à 13 milliards de chequels.

Il est donc nécessaire de préconiser des solutions qui entre autres, peuvent être :

• La mise en place de cliniques ambulatoires
• La sensibilisation a une éducation sanitaire correcte
• La prévention
• Des centres médicaux regroupant toutes les spécialités
• La prise en compte d'une couverture de soins plus performante
• Augmentation de l'amplitude  horaire des consultations médicales dans les kouppot, permettant de désengorger les centres d'urgence et les hôpitaux
• Création d'hôpitaux délocalisés...

En Israel il est important que soit facilité l'accès aux soins, que soient réduits les temps d'attente dans les salles d'urgence, dans la prise en charge des patients, que soient modulés les coûts, afin que ne s'installe pas une médecine à double ou triple vitesse.
Allonger le temps de vie, améliorer les conditions d'existence, tels sont les objectifs fondamentaux d'une bonne politique de santé.

Liens utiles :

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