Les dépenses du ménage
Plus de 33% des ménages juifs dépensent plus que leurs revenus. Chaque troisième famille israélienne vit dans un « minus » selon un rapport publié aujourd’hui par le centre Taub , plus de 33% des ménages juifs dépensent plus que leurs revenus. Il est particulièrement difficile pour les célibataires avec 39% d’entre eux dans le « moins » par rapport à 35% des couples.
Comme vous le savez, une grande partie des dépenses des Israéliens sont constituées de prêts hypothécaires et de paiements pour la location d’un appartement. Une étude du Centre Taub a montré que dans la plupart des familles qui n’ont pas de frais de logement, les revenus dépassent les dépenses.
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Le deuxième poste de dépense qui introduit les Israéliens dans le « moins » est celui des vêtements et des chaussures.
Chez les couples mariés, ces coûts augmentent le solde négatif de 7,2% et de 4,6% chez les célibataires. Le secret ici est que les vêtements sont souvent des coûts imprévus (« oh, quelle belle robe ! ») contrairement aux frais prévus et planifiés. 93% des familles doivent aux banques, 41% à 56% aux parents et amis et 21% à 37% aux entreprises commerciales.
La consommation des ménages a tiré la croissance de l’économie israélienne en 2015, mais pas à n’importe quel prix : les crédits y sont pour beaucoup. Selon les chiffres encore provisoires, de l’Institut de la Statistique, le PIB israélien a augmenté de 2,3% en 2015. Les comptes nationaux indiquent aussi que la consommation des ménages a été le principal moteur de croissance de l’an dernier : elle a augmenté de 4,5%, après une hausse de 3,7% en 2014.
Aujourd’hui, on connaît une des causes de la bonne tenue de la consommation privée en Israël. Si les ménages israéliens sont de plus en plus incités à consommer, c’est parce qu’ils payent une bonne part de leurs achats à crédit. En 2015, le volume des crédits à la consommation a fait un bond de 8,9%, après une hausse de 6,2% en 2014 et 5,6% en 2013.La consommation à crédit fait désormais partie des comportements d’achats de l’Israélien. En 2015, les achats à crédit ont particulièrement augmenté pour les produits d’alimentation (+ 4,6%), les biens manufacturés comme habillement et ameublement (+ 8,6%) et les services (+ 9,9%). Au total, les Israéliens ont réglé la somme astronomique de 260 milliards de shekels avec leurs cartes de crédit (60 milliards d’euros).
Trois sociétés de crédit dominent le marché du crédit à la consommation en Israël : Isracard (126 milliards de shekels), Leumi-Card (68 milliards) et Cal (66 milliards). Pour assouvir leur soif de crédit, les Israéliens détenaient 9,5 millions de cartes de crédit en 2015 : il s’agit de près de 2 cartes de crédit par adulte en moyenne.
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PROFITS DES BANQUES EN HAUSSE
Coïncidence de l’actualité : le jour où sont publiés les chiffres des crédits à la consommation, les banques affichaient leurs résultats pour 2015. Pas de surprise : les cinq grandes banques du pays (Hapoalim, Leumi, Discount, Mizrahi-Tfahot et Beinleumi) ont réalisé un bénéfice record de 8,2 milliards de shekels (1,9 milliard d’euros). C’est un bond prodigieux de 33% par rapport aux bénéfices de l’année précédente.D’où proviennent les profits des banques israéliennes ?
- D’abord des intérêts sur les crédits accordés : ceux-ci se sont montés à 25 milliards de shekels en 2015, soit 5,8 milliards d’euros. Malgré la baisse des taux d’intérêt, les banques ont maintenu leur profit en accroissant le volume des crédits.
- Seconde source de profits des banques : les commissions et frais bancaires qui se sont montés à 15 milliards de shekels (3,5 milliards d’euros) en 2015.
Gestion des dépenses
L'article suivant écrit par Torah box illustre bien le phénomène.
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