Le divorce


Même si l'on ne s'entend plus avec son conjoint, il n'est jamais simple de divorcer. C’est toujours une expérience difficile, humainement, économiquement et émotionnellement. L’échec d’un mariage est une souffrance qui engendre du stress et beaucoup d’émotions.
Même si la décision de se séparer ou de divorcer résulte d’une lente dégradation des rapports entre les époux, il est bien rare que les époux arrivent ensemble à la conclusion que cette union n’a plus d’avenir. Bien souvent, l’un des deux garde encore espoir d’une réconciliation ou d’une reconstruction du couple. Les aspects psychologiques sont d’autant plus importants lorsqu’il y a des enfants. Ce sont eux qui souffrent lorsque les parents se battent et ils sont trop souvent placés dans des conflits de loyauté qui les dépassent. Posez-vous la question: il/elle n’a peut-être pas tort ? 
Avant de se séparer, mieux vaut toujours tenter un accord.
Cela est d'ailleurs devenu une loi en Israel (17 juillet 2016). C'est à dire que tout couple qui désire divorcer doit au préalable passer différentes réunions à la rabbanout (tribunal rabbinique) pour une conciliation.
Cela a pour but de réduire les litiges lors du divorce, mais aussi le nombre de divorces enregistrés.
Et si malgré ces efforts le couple désire toujours divorcer, il aura eu certainement l'opportunité de s'arranger à l'amiable pour les questions de : partage des biens, la visite aux enfants, leur garde, la pension alimentaire...

Plus de détails ici :  Divorce inévitable : demande de conciliation
Le divorce selon la loi juive et israélienne est entériné par un acte de divorce écrit en araméen appelé le Get. Celui-ci ne s’obtient qu’avec l’accord du mari de son plein gré, et après une cérémonie rituellement fixée devant un tribunal rabbinique. Ainsi, en présence du couple, un scribe rédige à la main le texte standard du Get puis il est signé par deux témoins et remis par le mari à sa femme, qui ayant ôté les bagues de ses doigts, l’accepte en levant les deux mains, paumes ouvertes. Le rabbin prend ensuite le document, le plie en quatre et le coupe de façon à ce qu’il ne soit pas ré-utilisable ; puis il donne à la femme un document (ptor) attestant qu’elle est divorcée. Elle peut ainsi se remarier religieusement après avoir attendu 90 jours (pour s’assurer qu’elle n’est pas enceinte de son premier époux).
Depuis le décret du sage Gershom Meor ha-Golah (XIème siècle), le consentement de la femme est requis dans le monde ashkénaze et dans la plupart des communautés aujourd’hui. Toutefois, cette procédure entraîne des situations où la femme désirant divorcer ne peut le faire car son mari refuse de lui donner ce document et du coup ne peut se re-marier selon la loi juive ; en terme religieux, elle devient une agouna, une femme « liée ou ancrée » ne pouvant se remarier tant qu’elle n’obtient pas cet acte de divorce. Toute relation qu’elle aura avec un autre homme sera considérée comme adultérine et tout enfant qui naîtrait de cette union aura le statut de mamzer (dont une traduction maladroite serait « enfant adultérin ») qui empêcherait cet enfant par la suite de contracter un mariage juif orthodoxe.

En revanche, sans le Get, le mari peut avoir une relation avec une autre femme et un enfant issu de cette union n’aura pas le statut de mamzer (à condition que la femme soit célibataire, veuve ou divorcée religieusement), exprimant donc clairement la hiérarchie des genres.
Divorce en Israel après un mariage effectué en France

Le contrat de mariage signé en France par un couple de Olim Hadachim est tout à fait valable en Israel. Tenez-en compte !

Divorce aux affaires familiales ou au tribunal rabbinique ?

Le Tribunal aux affaires Familiales en Israël et le Tribunal Rabbinique traitent de toutes les questions liées à un conflit familial.
Toutefois, les affaires de divorce entrent dans la compétence du Tribunal Rabbinique.





Pension alimentaire (Mezonot)

En Israël, il n'y a que les divorcés hommes qui doivent payer la pension alimentaire, quelque soit leur situation (travail ou non). Même un homme à l'armée, gravement malade ou en prison doit payer la pension alimentaire. Et ce, jusqu'à la majorité de chaque enfant.
Les femmes qui travaillent et qui n'ont pas leurs enfants à garde (oui, oui, cela existe), ne paient pas de pension alimentaire.
Vous trouvez cela injuste ? Moi aussi.
C'est pourquoi, je DECONSEILLE à tous les hommes de divorcer en Israel.
Et si vraiment vous devez passer par là, négociez au mieux la somme de la pension alimentaire (au plus bas).



Sachez aussi messieurs, que la pension alimentaire n'est pas remise à la femme directement, mais elle est prélevée mensuellement de votre compte bancaire par le Bitouah Leumi, qui lui même verse cet argent à l'ex épouse.
Si vous accumulez du retard dans vos paiements, le Bitouah Leumi vous ouvrira alors un dossier de dettes. Et c'est vers lui que vous serez obligés de payer vos arriérés.
Qui dit dette en Israël, dit "gros embêtements" : interdit de CB, de chéquiers, de sortie du territoire etc.
Si vous avez eu 5 enfants ou plus, vous pouvez être vite ruiné, vus le montant des salaires en Israel et le prix des loyers (le votre).
Réfléchissez donc bien et faites-vous accompagner par un avocat si nécessaire.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le permis de conduire et la conduite

La reconnaissance des diplômes

Immobilier : Tama 38