Difficultés depuis mon Alya
Question d'une internaute : Nous étions tout excités à l'idée de cette belle étape de notre vie de famille, mais les déceptions commencent déjà à se faire sentir. Mes deux grands enfants (8 ans et 13 ans) sont tristes d'avoir quitté leurs amis et n'arrivent pas à se faire a ce nouveau cadre de vie. Je n'ai moi même pas d'amies et je dois gérer tous ces problèmes sachant que je ne parle pas la langue et que mon mari s'absente tous les quinze jours. Je ne sais pas comment faire pour m'en sortir et je me demande s'il n'est pas plus sage de repartir en France ?
Réponse de Mme Nathalie Seyman :
Pour une raison qui vous est propre, vous avez décidé de faire votre Alya c'est à dire repartir de zéro dans un nouveau pays, avec une nouvelle langue, de nouvelles lois, un nouveau fonctionnement... Et ce, avec une famille.
Recommencer une nouvelle vie est très courageux, car cela sera forcément difficile, d'autant plus lorsqu'il y a des enfants. Alors comment atténuer les difficultés ? Faut-il persister ou abandonner ?
Le bon choix
Lorsque nous habitons dans le pays ou nous sommes nés, nous sommes pourvus de beaucoup de facultés dont on ne s'imagine même pas tant cela nous est naturel, tel que s'exprimer, faire des démarches administratives, rire avec nos amis,etc. Car nous connaissons notre environnement, nous sommes comme dans un nid douillet. Mais voila qu'un jour, nous avons ouvert les yeux et pour une raison qui nous est à chacun différente, nous avons décidé de nous échapper de ce nid qui ne nous convenait plus. Nous pouvons comparer cette situation à celle d'une personne qui se marie et quitte ses parents, ou tout était confortable.
Au début, tout est nouveau et merveilleux. Puis, s'ensuit les difficultés du fait qu'ils ne se connaissent pas et doivent s'apprivoiser pour trouver ensemble le chemin du bonheur.
Aujourd'hui, vous êtes en plein dans ces difficultés et elles sont normales. Prenez conscience que le chemin qui s'ouvre devant vous est ardu, mais n'oubliez pas Celui qui vous a fait prendre cette décision.
Face à vos problèmes, vous idéalisez votre vie précédente. Mais personne ne change de vie si tout va pour le mieux pour lui. Il y a toujours une raison et vous devez chaque jour vous en souvenir.
Faire face aux difficultés
Votre but a présent, est de vous refaire une nouvelle vie plus heureuse en Israel. Cependant, une période évidente et même utile de désorganisation et d'instabilité doit être d'abord traversée.
Voici quelques conseils qui vous permettront de mieux franchir cette période difficile :
Au sujet de votre mari et de vos enfants
Si votre mari se bat pour votre subsistance en faisant continuellement des allers retours, il a besoin que ce soit vous qui vous battiez pour l'intégration. Gardez à l'esprit qu'il s'agit d'une situation temporaire, tout ira de mieux en mieux. Il faut juste se laisser du temps.
En ce qui concerne vos enfants, ils traversent en effet les mêmes difficultés que vous. Ils ont besoin de voir une maman épanouie, sure que ce choix de vivre en Israel est la chance de leur vie.
Rester ou rentrer ?
Rien qu'en vous posant cette question, vous mettez à jour le fait que vous n'avez pas fait le deuil de votre ancienne vie et ne pouvez donc pas totalement être prêts pour la nouvelle. En reprenant la métaphore de la personne qui se marie, imaginez si elle se dit qu'au cas ou ça ne va pas avec son conjoint, elle pourra toujours retourner vivre chez ses parents.
Alors que peut-on en déduire ? Personne ne peut vous dire ce que vous devez faire, s'il faut rester ou repartir. La solution ne se trouve que dans votre coeur. Mais quoi qu'il arrive, sachez qu'Israel est une terre que Hachem a donnée en héritage au peuple juif, donc en tant que juive, vous ne serez jamsis une étrangère, vous en faites intégralement partie !
Beatslakha !
Torah box magazine n° 85
Réponse de Mme Nathalie Seyman :
Pour une raison qui vous est propre, vous avez décidé de faire votre Alya c'est à dire repartir de zéro dans un nouveau pays, avec une nouvelle langue, de nouvelles lois, un nouveau fonctionnement... Et ce, avec une famille.
Recommencer une nouvelle vie est très courageux, car cela sera forcément difficile, d'autant plus lorsqu'il y a des enfants. Alors comment atténuer les difficultés ? Faut-il persister ou abandonner ?
Le bon choix
Lorsque nous habitons dans le pays ou nous sommes nés, nous sommes pourvus de beaucoup de facultés dont on ne s'imagine même pas tant cela nous est naturel, tel que s'exprimer, faire des démarches administratives, rire avec nos amis,etc. Car nous connaissons notre environnement, nous sommes comme dans un nid douillet. Mais voila qu'un jour, nous avons ouvert les yeux et pour une raison qui nous est à chacun différente, nous avons décidé de nous échapper de ce nid qui ne nous convenait plus. Nous pouvons comparer cette situation à celle d'une personne qui se marie et quitte ses parents, ou tout était confortable.
Au début, tout est nouveau et merveilleux. Puis, s'ensuit les difficultés du fait qu'ils ne se connaissent pas et doivent s'apprivoiser pour trouver ensemble le chemin du bonheur.
Aujourd'hui, vous êtes en plein dans ces difficultés et elles sont normales. Prenez conscience que le chemin qui s'ouvre devant vous est ardu, mais n'oubliez pas Celui qui vous a fait prendre cette décision.
Face à vos problèmes, vous idéalisez votre vie précédente. Mais personne ne change de vie si tout va pour le mieux pour lui. Il y a toujours une raison et vous devez chaque jour vous en souvenir.
Faire face aux difficultés
Votre but a présent, est de vous refaire une nouvelle vie plus heureuse en Israel. Cependant, une période évidente et même utile de désorganisation et d'instabilité doit être d'abord traversée.
Voici quelques conseils qui vous permettront de mieux franchir cette période difficile :
- N'allez pas trop vite. Léat, léat comme disent les israéliens ! Donnez-vous des objectifs réalisables. Il faut du temps pour se créer un environnement sécurisant.
- Ne comparez pas tout avec la France. Vous l'avez quittée car vous vouliez une vie différente, il serait contradictoire d'essayer de recréer son image en Israel.
- Vous ne pouvez pas vous intégrer dans la société israélienne si vous n'avez pas en tout premier lieu la langue ! Commencez donc par cet objectif et tout suivra ensuite avec beaucoup plus de facilité. Emploi, écoles, relations...
- Autorisez-vous à vivre des échecs. Ils ont leur utilité car ceux sont eux qui vous donneront le plus de leçons sur le fonctionnement du pays.
- Restez positifs ! La négativité est quelque chose qui vous fait du mal, et qui vous empêche d'avancer. Elle vous laisse vous complaire dans vos problèmes, trouvant toujours une cause extérieure, et vous évite ainsi de vous remettre en question, ce qui est bien sur plus confortable mais moins constructif. Si vous restez positif face à vos difficultés, vous parviendrez a les résoudre une a une, lentement mais sûrement.
- Profitez de la vie en Eretz Israel pour vous renforcer dans votre judaïsme. C'est au sein de cette terre sainte que vous ressentirez toute la beauté et la profondeur de pratiquer la Torah, et ainsi, tout le bonheur d'y habiter.
Au sujet de votre mari et de vos enfants
Si votre mari se bat pour votre subsistance en faisant continuellement des allers retours, il a besoin que ce soit vous qui vous battiez pour l'intégration. Gardez à l'esprit qu'il s'agit d'une situation temporaire, tout ira de mieux en mieux. Il faut juste se laisser du temps.
En ce qui concerne vos enfants, ils traversent en effet les mêmes difficultés que vous. Ils ont besoin de voir une maman épanouie, sure que ce choix de vivre en Israel est la chance de leur vie.
Rester ou rentrer ?
Rien qu'en vous posant cette question, vous mettez à jour le fait que vous n'avez pas fait le deuil de votre ancienne vie et ne pouvez donc pas totalement être prêts pour la nouvelle. En reprenant la métaphore de la personne qui se marie, imaginez si elle se dit qu'au cas ou ça ne va pas avec son conjoint, elle pourra toujours retourner vivre chez ses parents.
Alors que peut-on en déduire ? Personne ne peut vous dire ce que vous devez faire, s'il faut rester ou repartir. La solution ne se trouve que dans votre coeur. Mais quoi qu'il arrive, sachez qu'Israel est une terre que Hachem a donnée en héritage au peuple juif, donc en tant que juive, vous ne serez jamsis une étrangère, vous en faites intégralement partie !
Beatslakha !
Torah box magazine n° 85
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